L’énergie de l’été commence à croître, en cette intersaison.
C’est une énergie précieuse pour se connecter à son cœur, organe de l’été en médecine chinoise.
Quand je parle du cœur, je ne fais pas seulement référence à l’organe: je parle de l’esprit inné, notre être véritable, qui loge dans le cœur.
Pour se laisser guider par le cœur-esprit, au quotidien, cela demande un certain entraînement. Trop souvent, dans le rythme effréné de nos vies, c’est le mental qui dirige, en mode survie, action/réaction.
Pour entrer dans l’espace du cœur et faire des choix qui sont alignés avec notre vrai soi, cela demande un état de présence particulier dans nos petits gestes de tous les jours.
Cet état de présence se cultive par différentes pratiques: la méditation, le Qigong, le Yoga, la relaxation, la contemplation, l’écoute de ce qui est, l’observation du souffle. S’arrêter donc, ici et là, dans une journée et revenir en soi.
On a tendance à penser qu’on n’a pas le temps pour ça. Pourtant, il suffit de quelques minutes, ici et là. Sans écran. Sans lire. Sans parler.
Le mouvement, c’est bien, mais l’équilibre se trouve dans les transitions. Utiliser les courts moments d’entre-deux pour savourer le non-mouvement, ramener nos sens à l’intérieur, revenir à notre souffle et reprendre contact avec notre cœur, notre être véritable.
Dans notre centre, il y a un espace de stabilité, un endroit qui est toujours calme et paisible. La joie et l’amour s’y trouvent aussi. Un silence et un vide porteur, plein de tous les potentiels.
Et alors, à l’aube de l’été encore plus qu’à d’autres moment de l’année, on peut sentir notre aspiration profonde apparaître. Aspiration à plus d’équilibre, à aimer mieux, à une écoute plus fine de notre corps, etc.
Cette aspiration a pu nous apparaître en sourdine dans la froideur de l’hiver, parler un peu plus fort avec l’élan créatif du printemps… et elle s’exprimera encore plus clairement à l’aube d’un matin d’été, comme le chant mélodieux d’un oiseau.
Et c’est à nous ensuite de rendre concret cet appel du cœur que la saison amplifie pour qu’on l’entende enfin.
Maude (8 mai 2025)