Au Québec, le début du mois d’avril apporte son lot de surprises météorologiques. On le sait et on attend souvent le plus tard possible pour faire changer nos pneus d’hiver pour des pneus d’été.
On le sait… mais on l’oublie, d’une année à l’autre, qu’avril est un mois pour développer sa patience. Notre relation avec le retour de l’été, après un long hiver, c’est comme attendre un amoureux parti depuis des mois. Il y a des moments où on sent qu’on n’arrivera pas à attendre un jour de plus les retrouvailles… avec la brise douce qui caresse nos bras.
La neige n’est pas moins belle en avril qu’en novembre, et pourtant c’est tout comme.
Personnellement, j’aime chacune des saisons et j’aime les retrouvailles avec l’été que le printemps nous offre. Ce moment de miracle. Ces moments de miracles où on se dit que ça y est on peut ranger le gros manteau et les bottes… puis on les ressort… et à nouveau on s’offre d’autres retrouvailles, une semaine ou deux plus tard.
Dans ce jeu de yoyo, les érables coulent et le matin dans mon gruau je savoure pleinement les ambivalences du printemps.
Une pensée pour tous les êtres qui vivent dehors, par choix ou non, et qui n’ont pas le luxe de seulement changer de manteau.
Une pensée pour la planète qui vit des années difficiles, beaucoup à cause de nous.
Je me rappelle ce que nos parents nous disaient enfants: en avril, ne te découvre pas d’un fil. C’est encore vrai!
Une personne m’a déjà surnommé affectueusement Maude au Tibet, parce que j’ai souvent une couche de plus que tout le monde! Néanmoins, j’aime avril et je l’honore chaque matin en sortant marcher avec ma chienne Nana, toujours partante sauf s’il pleut!
Courage aux découragés, l’été est à nos portes. Les oiseaux chantent, le soleil est magnifique à 6h et nous réchauffe à midi. Tout cela me réjouit.
Maude
Avril 2025