L’été, j’aime pratiquer dehors et enseigner dehors.
Quand on pratique le Qigong, de surcroît en plein air, il se passe quelque chose de magique, une danse avec la nature, avec les éléments.
Quand on capte l’énergie de la terre et du ciel, dans les mouvements, ils sont là, tout près, à nous chatouiller le bout des doigts et le dessous des pieds.
Le vent doux nous effleure.
L’horizon est à la portée du regard. Ce n’est pas seulement un travail de concentration et d’imagination: le ciel et la terre se rencontrent, là, devant nos yeux.
Et quand on les ferme, dans un moment de détente, les éléments demeurent omniprésents, au dehors et en dedans.
On dirait que le bois, le feu, le métal, la terre et l’eau s’invitent dans les mouvements et s’équilibrent, par notre seule proximité avec les arbres, le soleil du matin, la terre sous nos chaussures souples ou nos pieds nus, le ciel bleu clair (brillant comme du métal) et fleuve, tout près de nous.
En inspirant, je me nourris de l’énergie pure de la nature, quand j’expire, c’est la nature qui se nourrie de mon souffle.
En bougeant lentement, entre le ciel et la terre, il me semble que c’est le rythme même de la vie qui tout à coup décélère. La notion de temps disparaît.
Maude (9 juin 2025)