Le Wudang Daoyin Qigong s’organise autour de 15 mouvements et de 6 postures statiques. Il a été développé sur la montagne de Wudang en Chine puis popularisé par la suite aux États-Unis et en France. Personnellement, j’ai appris la méthode auprès du Dr Yves Réquéna, directeur de l’Institut européen de Qigong, lors d’un stage en France en 2016. Réquéna avait lui-même reçu ces enseignements au Mont Wudang à la fin des années 1980 (de la part de trois maîtres Bei Xi Rong, Sun Hai Yun et Peter Moy) avant de diffuser plus largement cette méthode qu’il nomme Les mouvements du bonheur, dans un livre publié en 2004 aux Éditions Guy Trédaniel.
Il a ainsi surnommé le Wudang Daoyin Qigong parce qu’il considère que la pratique de ces exercices aide à développer ce qu’il appelle les «signes cliniques du bonheur», parmi lesquels une vitalité accrue, une résistance physique augmentée, un sommeil plus réparateur, une amélioration de la concentration et de la mémoire, une joie profonde et sereine, etc.
Ces mouvements ne s’enchaînent pas dans une routine mais sont pratiqués plutôt entrecoupés d’une posture statique qui permet d’intégrer les bienfaits de l’exercice et de préparer le mouvement suivant. Il s’agit d’une pratique très méditative qui travaille la synchronisation du souffle et du mouvement, puis l’intégration de visualisations de plus en plus profondes en accompagnement. Chaque exercice possède ses bienfaits particuliers et peut être utilisé à des fins thérapeutiques, matin et soir. Il est aussi possible de pratiquer 5 exercices une journée, les 5 suivants le lendemain et finalement les 5 derniers, et ainsi de suite pour une pratique quotidienne. Une méthode accessible à tous.